Nouvel épisode dans le foisonnement politique congolais. Daniel Nsafu Butshiémuni, jusque-là membre d’Ensemble pour la République, a officiellement annoncé son départ du parti de Moïse Katumbi. Dans une lettre adressée à la direction du parti, il justifie sa décision par un désaccord profond avec la ligne politique actuelle, qu’il juge trop particulariste et insuffisamment mobilisatrice face à la crise que traverse la RDC.
Selon l’ancien cadre du parti, Ensemble pour la République se serait éloigné de « la priorité absolue » : l’unité des forces politiques et sociales face à ce qu’il décrit comme une « tyrannie » s’installant progressivement en République démocratique du Congo. Il accuse la direction du parti de privilégier « le particularisme politique » au détriment d’une dynamique consensuelle nécessaire, selon lui, pour relever les défis sécuritaires, économiques et institutionnels du pays.
Dans sa lettre, Daniel Nsafu met en avant la nécessité d’une coordination nationale autour d’un leadership « consensuel, énergique » capable de faire face à « l’effondrement des repères républicains » et à « la négation de l’État de droit ». Il affirme que, dans le paysage politique actuel, seule la plateforme Sauvons la RDC porterait un projet suffisamment fédérateur pour enrayer « la dérive autocratique » qu’il dénonce.
Il voit en ce regroupement une « volonté réelle et opérationnelle de résistance nationale » et appelle à une « adhésion massive » à cette plateforme qu’il considère comme « la seule alternative crédible » pour restaurer l’État et protéger la souveraineté nationale.
Ralliement à “Sauvons la RDC”
L’ex-membre d’Ensemble pour la République confirme également son adhésion, ainsi que celle du mouvement Flamme, à la plateforme Sauvons la RDC. Une décision qu’il inscrit dans ce qu’il décrit comme un combat pour la « légitimité » et la « souveraineté populaires ».
Des remerciements, mais une rupture nette
Tout en saluant la confiance et les opportunités reçues au sein d’Ensemble pour la République, Daniel Nsafu Butshiémuni affirme garder un « bon souvenir » de son passage dans le parti. Mais sa lettre conclut sur une rupture sans ambiguïté : pour lui, l’urgence nationale impose désormais une nouvelle orientation politique.
Enock Mwaka
