Le ministre de la Santé de la République démocratique du Congo (RDC) a annoncé mardi 25 novembre, lors d’une réunion restreinte du gouvernement présidée par le chef de l’État à la Cité de l’Union africaine, la fin imminente dans les prochaines jours de l’épidémie de maladie à virus Ebola dans la province du Kasaï.
Déclarée en septembre 2025, cette épidémie avait fait 28 cas suspects et 15 décès, dont quatre parmi les professionnels de santé, selon un communiqué de l’Organisation Mondiale de la Santé.
Les zones de santé les plus touchées étaient Bulape et Mweka. Les patients présentaient des symptômes classiques de la maladie : fièvre, vomissements, diarrhée et hémorragies. Les analyses de laboratoire réalisées le 3 septembre à l’Institut national de recherche biomédicale à Kinshasa avaient confirmé la présence du virus Ebola.
Pour contenir la propagation, une équipe nationale d’intervention rapide a été déployée, renforcée par des experts de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) spécialisés en épidémiologie, prévention et contrôle des infections, laboratoire et gestion des cas. Des spécialistes provinciaux en communication des risques ont également sensibilisé les communautés sur les mesures de protection.
L’OMS a livré deux tonnes de fournitures, comprenant équipements de protection individuelle, matériel de laboratoire mobile et équipements médicaux. L’accès aux zones touchées reste difficile, nécessitant au moins une journée de route depuis Tshikapa, le chef-lieu provincial, et les liaisons aériennes sont rares.
La RDC a déjà fait face à plusieurs épidémies d’Ebola. La dernière, dans la province de l’Équateur en avril 2022, avait été maîtrisée en moins de trois mois. Dans le Kasaï, des épidémies avaient été enregistrées en 2007 et 2008. Depuis la première identification de la maladie en 1976, le pays a connu 15 épidémies.
La maladie à virus Ebola, rare mais souvent mortelle, se transmet par contact direct avec le sang, les sécrétions ou les fluides corporels d’animaux infectés notamment les chauves-souris frugivores et d’individus malades ou décédés de la maladie. Les objets contaminés par ces fluides représentent également un risque de transmission.






