La signature de l’accord de paix entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, intervenue à Washington le 4 décembre sous la médiation des États-Unis, continue de susciter de fortes réactions. La plateforme politique “Sauvons la RDC dénonce un processus jugé opaque, non inclusif et déconnecté des intérêts fondamentaux du peuple congolais. Elle affirme que les conditions dans lesquelles les négociations ont été menées « portent les germes de leur propre inefficacité ».
Dans une déclaration publiée vendredi, le mouvement estime que cet accord, présenté comme une avancée diplomatique, soulève de sérieuses questions de légitimité, de transparence et d’inclusivité.
La plateforme critique d’abord l’absence de consultations nationales autour d’un texte jugé engageant pour la souveraineté du pays. Selon ses signataires, le peuple congolais a été réduit au rôle de simple spectateur, malgré les conséquences directes du conflit sur les populations affectées à l’Est de la RDC.
« Bien plus, dès le début du processus, la conduite de ce dossier qui engage pourtant la souveraineté nationale, a été marquée par l’absence totale de consultations des forces vives, dont les communautés directement affectées, voire même de tout débat institutionnel et public, au mépris des dispositions constitutionnelles et des exigences élémentaires de transparence, de redevabilité et d’inclusivité », a-t-on lu dans le communiqué de la plateforme.
Le même document souligne que « ces causes profondes de la crise qui désespèrent le peuple congolais n’ayant pas été prises en compte, cet accord laisse perplexe et n’offre aucune garantie qu’il puisse déboucher sur une paix véritable et durable. »
« Sauvons la RDC » met également en cause la légitimité du président Félix Tshisekedi, dont la réélection en 2023 reste contestée par une partie de l’opposition. Un contexte qui, selon eux, affaiblit la portée de l’accord.
La plateforme initiée par l’ancien président Joseph Kabila dénonce par ailleurs un « paradoxe » : rechercher la paix à l’extérieur tout en maintenant, à l’intérieur, des pratiques politiques qu’ils jugent répressives et préjudiciables à la cohésion nationale.
Elle appelle à la vigilance citoyenne et réaffirme son engagement pour un Congo « uni et souverain ».







