L’appel à la stabilité interinstitutionnelle face à la motion de défiance contre le gouverneur Jean Bakomito a fait l’objet de la déclaration du caucus des députés nationaux et sénateurs originaires du Haut-Uele. Fustigeant cette initiative, les élus ont souligné que le Haut-Uele ne pouvait être « l’otage de manœuvres politiques » allant à l’encontre des aspirations profondes de ses habitants. Ils ont également invité la population à faire preuve de retenue, afin d’éviter tout acte de vandalisme.
Récemment, quatre députés provinciaux – Prosper Madilu (Wamba), Bismick Boele (Watsa), Siku Makofi (Dungu) et Jacques Sangba (Rungu) – ont transmis au président de l’Assemblée provinciale une motion de défiance visant le gouverneur Jean Bakomito pour présumée mauvaise gouvernance.
Alerté par cette initiative, le caucus des députés nationaux et sénateurs originaires du Haut-Uele s’est réuni en urgence au Palais du Peuple.
À l’issue de cette séance, les élus ont publié une déclaration appelant à la stabilité interinstitutionnelle, à la cohésion provinciale et au dialogue entre les différentes institutions.
Selon eux, « le Haut-Uele ne peut être l’otage de manœuvres politiques qui ignorent les aspirations profondes de notre peuple ».
Ils ont également exhorté les habitants à rester calmes et à éviter tout risque de désordre.
Malgré les accusations portées contre lui, le gouverneur Bakomito bénéficie d’un soutien indéfectible, tant de la population que du gouvernement central.
Dans un télégramme adressé au président de l’Assemblée provinciale, Kinshasa rappelle les instructions « fermes » du chef de l’État, imposant un moratoire sur les motions et pétitions.
Au nom du Vice-Premier ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, le Vice-ministre des affaires coutumières, Jean-Baptiste Ndeze Katurebe, a suspendu la plénière et la motion de défiance, ordonnant aux autorités provinciales de sécuriser l’Assemblée jusqu’à nouvel ordre.
Sur le terrain, à Watsa, les militants et forces vives locales se sont mobilisés pour dénoncer la motion contre le gouverneur Bakomito, la jugeant « inopportune » et « dangereuse », dans un contexte marqué par la persistance de l’insécurité à l’Est du pays.







