
Un tournant politique s’ouvre dans la province du Haut-Uele. Quatre députés provinciaux – Prosper Madilu (Wamba), Bismick Boele (Watsa), Siku Makofi (Dungu) et Jacques Sangba (Rungu) – ont officiellement transmis au président de l’Assemblée provinciale une motion de défiance visant le Gouverneur de province, Jean Bakomito Gambu.
Dans leur correspondance, les élus affirment agir conformément à la Constitution de la RDC, à la Loi n°08/012 du 31 juillet 2008 relative à la libre administration des provinces, ainsi qu’à l’article 213, alinéa 4, du Règlement intérieur de l’organe délibérant du Haut-Uele.
Les initiateurs affirment que la motion remplit toutes les conditions de recevabilité requises et repose sur des « faits graves » qu’ils résument notamment ainsi : Gouvernance contraire à la vision du Chef de l’État ; Détournement récurrent des deniers publics ; Clientélisme et gestion basée sur un cercle fermé d’amis, au détriment de la population.
Selon les signataires, ces dérives auraient plongé la province dans « un système prédateur » qu’ils appellent désormais à démanteler.
Les députés demandent officiellement au Président de l’Assemblée provinciale de soumettre la motion à la plénière, conformément aux textes en vigueur.
Ils en appellent également à la responsabilité de l’ensemble des élus provinciaux, les invitant à « se tenir du côté du peuple » lors du vote.
Au-delà des institutions, les initiateurs lancent un message direct à la population du Haut-Uele :
« Nous invitons nos concitoyens à se mobiliser massivement le vendredi prochain, jour de la plénière, afin de soutenir la démarche de restauration de la bonne gouvernance. »
Cette motion, si elle passe, pourrait marquer un tournant majeur dans la vie politique provinciale et ouvrir une nouvelle phase de gestion publique dans le Haut-Uele.
Entre-temps du côté du gouvernement provincial, on se réserve de tout commentaire estimant que les raisons de cette tentative de déstabilisation de la province portées par une frange des élus aigris pour la part, seraient plus de faire aboutir le plan du M23 que mener un contrôle parlementaire réglementaire.
Amisi Walum






