Est de la RDC : Mukwege  écœuré  par les exécutions sommaires de plus de 22 civils au Sud-Kivu

Un nouveau massacre endeuille l’Est de la RDC. Plus de 22 civils ont été exécutés à Irhambi-Katana, dans le territoire de Kabare au Sud-Kivu, dans la nuit du 23 au 24 novembre.Des représailles attribuées à des éléments du mouvement rebelle M23, appuyés, selon Kinshasa, par l’armée rwandaise.

Cet épisode des violences survient alors que les négociations à Doha entre le gouvernement congolais et le mouvement insurrectionnel AFC/M23
pour le retour de la paix se poursuivent.

« Arrêtés puis exécutés »

Selon les informations recueillies, les victimes, pour la plupart de jeunes hommes, auraient été arrêtées avant d’être exécutées sommairement. Ces attaques auraient été menées en réaction à des affrontements récents entre groupes d’autodéfense locaux et combattants du M23/RDF.

De plus, le centre de santé de Chahoboka, à Katana, a été la cible d’une attaque attribuée au M23. Un patient et deux gardes-malades ont été tués vers 22 heures.

Mukwege dénonce un  silence assourdissant

Dans un message publié sur son compte X, le Dr. Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix 2018 se dit « écœuré » par ces actes d’une brutalité inouïe, rappelant que ces exécutions sommaires s’inscrivent dans la continuité des atrocités documentées dans le Rapport Mapping des Nations unies, couvrant la période 1993-2003.

« Filles, garçons, mères ou pères, subissent quotidiennement des sévices corporels en plein jour ; certains succombent à leurs blessures, dans ce qui s’apparente à un nouveau royaume négrier en Afrique, dont Kigali tient les commandes », dénonce-t-il.

Le Prix Nobel de la paix 2018 appelle une nouvelle fois l’Afrique à prendre ses responsabilités. « Si la communauté internationale reste silencieuse, l’Afrique ne peut se permettre d’être indifférente face aux atrocités et à ce qui s’apparente à une traite négrière moderne dans l’Est du pays », affirme-t-il.

Enock Mwaka

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