Est de la RDC : malgré l’accord de paix, l’éteau de la guerre se resserre

À l’Est de la RDC, les efforts diplomatiques pour le retour de la paix se heurtent à la réalité sanglante du terrain. Au lendemain de la signature à Washington de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda sous les auspices de l’administration Trump, la situation « est grave », alerte l’armée congolaise dans un communiqué dans lequel elle dénonce une nouvelle vague de bombardements par les troupes rwandaises et ses supplétifs de l’AFC/M23 depuis Bugarama, au Rwanda, contre plusieurs localités à l’Est du Congo causant des pertes en vies humaines et de dégâts matériels.

Depuis le jeudi 04 décembre 2025, jour de la signature de l’accord de paix de Washington devant le Président américain et les témoins internationaux, l’armée rwandaise et ses supplétifs de l’AFC/M23 multiplient les bombardements à l’artillerie, selon l’armée congolaise.

Dans un communiqué officiel, le Général Major Sylvain Ekenge précise que les rappes ont ciblé plusieurs localités congolaises densément peuplées sur l’axe Kamanyola-Uvira, dans la plaine de la Ruzizi. Les troupes rwandaises et les rebelles de l’AFC M23 n’ont « aucune considération à la vie humaine », a-t-il souligné

Les Forces armées de la République démocratique du Congo parlent d’une situation « grave » et qualifient les attaques de « crime odieux ». Plusieurs civils congolais ont perdu la vie, victimes à la fois des bombardements et, selon le communiqué, de la « barbarie rwandaise » et de « l’appétit criminel » de l’AFC/M23.

Des écoles, des centres de santé ainsi que des habitations civiles ont également été détruits par ces frappes, indique la source.

Pour l’armée congolaise, ces bombardements sur des zones civiles constituent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.

Ils témoignent, selon le communiqué des FARDC, de la volonté de Kigali de « narguer la communauté internationale » et de « saboter tout processus de paix », malgré les engagements pris dans le cadre de l’accord de Washington.

Face à cette situation, les FARDC condamnent « un énième pogrom » et réaffirment leur détermination à neutraliser les forces rwandaises et leurs alliés. L’armée congolaise assure qu’elle se tiendra « jusqu’au sacrifice suprême » pour protéger les populations civiles et mettre en échec « les velléités bellicistes et criminelles du Rwanda ».

Encock Mwaka

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