Les rues d’Uvira, autrefois animées, sont désormais silencieuses, marquées par les traces de combats qui ont secoué la ville. L’offensive rwandaise, menée en coordination avec les rebelles de l’AFC/M23, a pris la population de court. Les cris et la panique ont laissé place à la peur et à l’incertitude.
Dans ce contexte dramatique, les États-Unis montent au créneau. Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a dénoncé sans détour ce qu’il qualifie de « violation manifeste des Accords de Washington » par le Rwanda.
« Les actions du Rwanda dans l’est de la RDC constituent une violation flagrante des accords de Washington signés par le président Trump », a-t-il indiqué dans un message publié sur son compte X.
Selon lui, ces engagements doivent être respectés impérativement. « Les États-Unis prendront des mesures pour s’assurer que les promesses faites par Donald Trump soient tenues », a-t-il assuré.
Pendant ce temps, la population locale paye le prix fort. Selon les premières estimations du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), les combats ont fait au moins 74 morts et 83 blessés. Près de 200 000 personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers, tandis que des milliers d’autres traversent les frontières pour trouver refuge au Burundi et au Rwanda.
Les images de familles errant avec leurs maigres possessions, les écoles et marchés désertés, témoignent de l’ampleur de la crise.
