Entérinement de l’accord de paix RDC-Rwanda : à Washington, Tshisekedi mission accomplie !

Une page historique s’écrit ce jeudi à Washington. Le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, et son homologue rwandais, Paul Kagame, ont officiellement entériné l’accord de paix sous l’égide de l’administration Trump, marquant une étape décisive pour mettre fin à la guerre dans l’Est de la RDC.

À la Maison Blanche, le moment est solennel. Félix Tshisekedi, le regard ferme, descend de son véhicule devant l’entrée réservée aux chefs d’État, conscient qu’il porte l’espoir de millions de Congolais. Quelques kilomètres plus loin, Paul Kagame ajuste sa cravate, conscient de la portée historique de l’instant. À 11 heures précises, Donald Trump accueille les deux présidents dans le Bureau Ovale. Un silence pesant s’installe, interrompu seulement par les déclenchements des appareils photo, avant que Tshisekedi et Kagame ne signent l’accord, scellant ainsi un chemin vers la paix qui a échappé aux armes et aux rancunes pendant près de trois décennies.

Dans son allocution, Félix Tshisekedi a souligné que « les Accords de Washington ne sont pas un document de plus. Ils représentent un tournant ». Selon lui, l’accord rassemble « sous une architecture cohérente » la déclaration de principes, l’accord de paix et le cadre d’intégration économique régionale, offrant ainsi un « nouvel horizon » aux populations, afin de mettre fin au cycle de violence, de déplacements forcés et de défiance mutuelle.

Le président congolais a réaffirmé l’engagement de la RDC : « Nous mettrons en œuvre, avec sérieux et rigueur, l’ensemble de nos obligations, dans le souci constant de la paix et de la sécurité de nos populations », appelant le Rwanda à la réciprocité et à une coopération fondée sur le respect mutuel et la lutte commune contre les groupes armés.

Paul Kagame, de son côté, a remercié les chefs d’État africains présents, le Qatar et le président Donald Trump pour leur rôle déterminant dans la médiation. « Ces accords fournissent tout ce qui est nécessaire pour mettre fin à ce conflit une bonne fois pour toutes », a-t-il déclaré, tout en rappelant que la consolidation de la paix dépendra de l’engagement africain.

L’accord, signé initialement le 27 juin par les ministres des Affaires étrangères des deux pays, est dense et ambitieux. Il engage la RDC et le Rwanda à respecter mutuellement leur souveraineté et leur intégrité territoriale, à mettre fin aux hostilités et à neutraliser les groupes armés non étatiques, notamment les FDLR. Il prévoit le désarmement et l’intégration conditionnelle des ex-combattants via le programme P-DDRCS et jette les bases d’une coopération économique régionale, incluant l’énergie hydroélectrique, les minerais critiques et la gestion du lac Kivu.

Au-delà de la sécurité, l’accord porte une promesse humaine : faciliter le retour volontaire des réfugiés et des déplacés internes, garantir un accès humanitaire sans entrave et créer un état-major conjoint de coordination sécuritaire, soutenu par des observateurs internationaux. Un Comité de surveillance conjoint veillera à l’application de l’accord, avec possibilité de médiation internationale en cas de différend.

Ce 4 décembre restera dans l’histoire comme le jour où les présidents Tshisekedi et Kagame ont choisi la paix, offrant à la région des Grands Lacs l’espoir d’une stabilité durable.

Encock Mwaka

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