Anicet Ekane, président du Manidem, est décédé ce lundi 1ᵉʳ décembre alors qu’il était détenu au Secrétariat d’État à la Défense (SED). Son avocat, Emmanuel Simh, évoque un décès « en situation de privation de liberté », sans fournir de détails sur les circonstances exactes.
Arrêté le 24 octobre dans le contexte tendu de la crise postélectorale, Ekane était poursuivi pour son soutien à Issa Tchiroma Bakary, qui s’était autoproclamé vainqueur de la présidentielle du 12 octobre.
Figure marquante de la gauche nationaliste et des « années de braise », il était une voix critique et intransigeante dans l’opposition camerounaise.
Depuis plusieurs semaines, son parti, le Manidem, alertait sur la confiscation d’appareils médicaux essentiels à sa survie, dont son extracteur d’oxygène bloqué dans un véhicule placé sous séquestre.
Le 21 novembre, le parti dénonçait cette situation comme « gravement dangereuse » pour sa santé.
Sa mort survient alors que le pays traverse une période de fortes tensions politiques postélectorales.
Le Cameroun perd ainsi une figure historique des luttes indépendantistes et de l’opposition radicale.
