Les relations entre les États-Unis et l’Afrique du Sud se crispent brutalement. Le président américain Donald Trump a annoncé la suspension immédiate de toute aide financière destinée à Pretoria, accusant le gouvernement sud-africain de ne pas dénoncer les « violations massives des droits humains » dont seraient victimes « les frikaners et les autres descendants de colons néerlandais, français et allemands. »
« En clair, ils tuent des Blancs et laissent arbitrairement leurs fermes être confisquées», dénonce Trump dans un message publié sur sa plateforme Truth Social.
« Nous allons cesser immédiatement tout versement de fonds et de subventions à son égard », a déclaré le président américain.
Il a par ailleurs accusé « le New York Times, bientôt en faillite, et les médias de la désinformation » de taire cette situation. « Voilà pourquoi tous les menteurs et les imposteurs des médias d’extrême gauche sont sur le point de disparaître », a-t-il insisté.
Absence américaine au G20 et crise diplomatique ouverte
Le président américain justifie également l’absence des États-Unis au sommet du Groupe des vingt (G20) organisé le week-end dernier en Afrique du Sud par cette situation. Il reproche en outre à Pretoria d’avoir refusé de céder symboliquement la présidence du forum à un représentant de l’ambassade américaine lors de la clôture du sommet.
« L’Afrique du Sud a montré qu’elle n’est digne d’être membre d’aucune organisation internationale », dénonce Trump.
Il annonce dans la foulée que Pretoria ne sera pas invitée au prochain G20, prévu en 2026 à Miami, en Floride.
La riposte de Pretoria
La réaction sud-africaine est immédiate. Dans un communiqué, la présidence condamne une « mesure punitive » fondée sur des « insultes » mettant en cause sa légitimité sur la scène internationale. Plusieurs partis politiques dénoncent également une décision « injustifiée », « hostile » et « dangereuse pour les relations bilatérales ».
Le G20, un forum stratégique fragilisé
Créé en 1999, le G20 réunit les principales puissances économiques mondiales afin de renforcer la coordination face aux défis financiers globaux. L’exclusion annoncée de l’Afrique du Sud représenterait un précédent inédit au sein du groupe, dont les décisions reposent traditionnellement sur le consensus.
Enock Mwaka
